Dans la chaleur étouffante de l’été japonais, la quête de l’endroit le plus frais pour ce détendre est un enjeux quotidien. Le Japon est un archipel tout en longueur, étroit comme disent les japonais, l’avantage de cette géographie c’est de n’être jamais ni loin des montagne, ni éloigné de la mer. Les bords de mer sont certes agréables mais bien souvent ils n’offrent vraiment de fraicheur que le matin tôt ou en début de soirée. Non, bien plus que le littoral, impraticable aux heures les plus chaudes de l’été, les meilleurs refuges que proposent la nature japonaise sont à rechercher dans les montagnes, au bord des rivières ou encore mieux au creux des forets au pied d’une cascade d’eau glacée.
L’autre jour, moi aussi en quête de fraicheur je me suis décidé à prendre un peu d’altitude. J’ai choisi d’aller visiter la chute d’eau de « Shiraito » dans une montagne située à Itoshima, non loin de Fukuoka.
Accessible en voiture, il faut mieux si rendre en semaine, le week-end la foule estivale si presse pour chercher son quart d’heure de repos à l’ombre des arbres les pieds dans l’eau.
On arrive d’abord par une interminable route en lacet, au bout de laquelle plusieurs parking témoignent par leurs dimensions du nombre d’estivant que les jours de grandes affluences doivent brassés ici.
Une fois descendu de voiture on poursuit à pied. On passe tout d’abord devant un temple Shinto, comme il est habituel d’en rencontrer au Japon dans ces lieux que la Nature a façonnée de tel manière qu’il force même le regard du profane à la dévotion.
On passe devant quelque baraque, « yatai », ou l’on peut acheter des poissons de rivière salées et grillées au feu de bois, ou encore les fameuses glaces pilées et arrosées de sirop que les japonais appellent « kakigoori » かき氷 et qui se consomment dans tout le pays pendant l’été.
On peut aussi faire le » soumen nagashi » そうめん流し, cette activité se pratique minimum a deux et consiste en ce que la première personne laisse glisser ces nouilles qui se consomment froide que l’on appelle « soumen » dans un tube ouvert dans sa partie supérieur (en forme de u) incliné d’environ 15° dans lequel s’écoule en continue de l’eau de source. Les nouilles ainsi rafraîchi sont récupérées par la seconde personne placée en contre-bas du tuyau et consommées immédiatement.
Passé tous ces « marchands du temple » on arrive enfin à la chute elle même, impressionnante pas tant par sa dimension, elle l’est par sa forme, on la dirait tout droit sortie d’une estampe.
Les formes des rochers et les directions que prennent l’eau en rebondissant sur eux semble tel que ces dessins a l’encre que l’on retrouve sur les anciens paravents ou rouleaux japonais que l’on admire dans les musées d’art.
En contrebas de la chute, assis sur les rochers les enfants armées de cannes a pêche taquinent les poissons. Au dessus de nous, les feuilles des arbres d’un vert tendre scintillent et nous recouvre de leurs ombrages. Les pieds dans l’eau glacée, pendant l’espace d’un après-midi, enfin l’été japonais devient veritablement agréable.
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