Manifestation de Satan sur terre pour les uns, mets divin pour les autres, il n’y a surement rien dans l’alimentation japonaise de plus clivant que le « nattō » !
Mais d’abord le « nattō », qu’est-ce que c’est ?
Le « nattō » ce sont des haricots de soja plus ou moins gros, voir concassés qui sont fermentés. Traditionnellement les haricots de soja sont cuit à la vapeur, puis emmaillotés dans une natte en paille de riz, à l’intérieur de la natte, la température atteints idéalement les 40°C, c’est alors que la bactérie Bacillus subtilis qui est présente sur la paille de riz fait le travail de fermentation qui est à l’origine de la transformation des haricots de soja en « nattō ».
Aujourd’hui sa fabrication est industrielle et on l’achète au supermarché dans un rayon dédié comme le fromage en France. Le « natto » est vendu en général en lot de trois ou quatre petites boites de 35-40g environ chacune, dans chaque boite on trouve une sauce (tare) en général à base de sauce soja et de « mirin » et souvent du « karashi » (moutarde japonaise). Sur chaque boite il est précisé la taille des haricots utilisés, ou si ils sont concassés ou non.
Pourquoi autant de gens détestent le « nattō » ?
Personnellement j’adore et je connais pleins d’autre français qui adorent… bon d’accord j’en connais aussi beaucoup d’autre qui détestent (notez que beaucoup de japonais aussi détestent le « nattō »). Pour le camp des anti, le « natto » pue (un copain m’a dit ça sent le rat mort, franchement je pense qu’il exagère un peu), le « natto » colle (ça c’est vrai) et il a une apparence répugnante (ça se discute..). Dans le camp des pour, son odeur ne nous gêne pas, au contraire comme pour un fromage bien fait, si on apprécie le « natto » on fini par trouver cette odeur agréable. On retrouve dans le « nattō » « bien fait » (celui qui est quasi périmé voir carrément périmé) un petit gout un peu « piquant » la aussi identique à un fromage bien fait. Bon d’accord il colle et il a tendance à « filer » comme du gruyère fondu mais puissance dix mille et de façon anarchique et c’est assez chiant.
En conclusion, franchement faite vous votre opinion par vous même, et n’ayez par peur d’essayer parce que certains disent que c’est dégoutant et puis au final si vous détestez.. bah tant pis.
Comment on le consomme ?
Si vous aimez le « nattō » il y a pleins de façon différentes d’en manger. Avant toute chose, on doit mélanger énergiquement le « natto » jusqu’a ce qu’il devienne presque mousseux, On peut alors le consommer nature ou accompagné de sauce soja ou encore de la sauce qui est fournie avec, on peut aussi y rajouter la moutarde japonaise « karashi ».
On peut aussi le mélanger avec le riz on appelé cela « natto-gohan », il y a alors des variantes possible, comme par exemple saupoudrer le tout de ciboulette ou ajouter un jaune d’oeuf cru.
Au petit déjeuné le « nattō » peut être étalé sur une tranche de pain de mie grillé, voir recouvert d’une tranche de fromage fondu.
Il y a aussi des recettes de spaghetti au « nattō », les spaghetti une fois égouttés sont mélangé avec du « nattō » un peu de beurre et de sauce soja, puis saupoudré de feuilles d’algues hachées (kizami-nori).
Le « natto » peut aussi accompagné pleins de plats japonais comme les soupe de nouilles, les soba, udon, et autres ramen, le riz au curry etc.. On le mange aussi en accompagnement dans le « te-maki-zushi » ou encore dans une omelette…
bref il y’a plein de recettes et avec de l’imagination, le « nattō » peut même pourquoi pas accompagner des plats français !